Cumul
Mme Vigée-Lebrun rapporte ces mots dans la relation de son séjour à Vienne.
Un jour que nous dînions chez le prince de Kaunitz, la conversation roulant sur l’art pictural, on parla de Rubens, et, quand on eut fait l’éloge de son immense talent, quelqu’un dit que son instruction, qui était aussi prodigieuse, l’avait fait nommer ambassadeur. A ces mots une vieille baronne allemande prend la parole :
— Comment ! un peintre ambassadeur ! C’est sans doute un ambassadeur qui s’amusait à peindre.
— Non, madame, répondit Casanova, c’est un peintre qui s’amusait à être ambassadeur.
PS : Le Casanova en question n’est pas l’auteur des Mémoires illustres, mais son frère, Francisco, le peintre de scènes de batailles, celui qui mettait sur son nez trois paires de lunettes pour peindre les triomphes du prince de Nassau.