Heureuse marraine
Tout le monde connaît maintenant les prouesses et actions d’éclats du petit sergent aviateur Georges Guynemer.
Beaucoup de gens ignorent que Mlle Renée Carel, l’exquise pensionnaire des Capucines, est la marraine du vaillant pilote. Vous pensez comme, elle est fière d’un tel filleul et comme elle exhibe avec orgueil les lettres qui lui viennent du front. Nous relevons dans la dernière missive une phrase qui dépeint toute la simplicité de ce héros de vingt ans :
« Ce que je viens d’accomplir vous aura certainement fait plaisir, ma charmante marraine, mais pour vous satisfaire, encore davantage, je ferai tomber mon prochain avion, dans les lignes françaises, afin de pouvoir vous rapporter quelques débris de sa carcasse ».
N’est-ce pas à la fois touchant et superbe !
« Revue de Paris. » Paris, 1916.