Spiritisme et pickpocketisme
Il y avait, à Philadelphie, une belle dame fort élégante qui recevait beaucoup, en son magnifique hôtel. Et comme elle était une adepte du spiritisme, la soirée se terminait presque toujours par une séance, où l’on évoquait les esprits, et l’on s’en allait ravi !
Pas tout le monde cependant, car, presque toujours, un monsieur avait, perdu sa chaîne de montre, ou une dame une broche, un peigne endiamanté.
On accusa bien, pendant quelque temps, ces malicieux esprits, qui pouvaient bien se venger du dérangement qu’on leur causait. Mais la police défiante fit une enquête, et l’on retrouva les objets volés, soit entre les mains de la dame, soit chez les receleurs à qui elle les avait cédés.
« Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille. » Paris, 1905.