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Les anecdotes
15 avril 2023

Les fantômes anglais sont très familiers

château

L'Angleterre, nous ne nous chargerons pas d’expliquer pourquoi, est la terre de prédilection des fantômes. Les demeures seigneuriales sont rares qui ne possèdent une chambre hantée, une pièce où les sceptiques les plus confirmés ne tiennent pas à passer la nuit, et les spectres sont si nombreux dans le royaume qu’un amateur a pu dresser une sorte de répertoire des fantômes britanniques qui ne laisse point que d’être assez curieux.

Les spectres de Windsor

Les fantômes du château (royal) de Windsor sont, comme il est naturel, cités en premier lieu.

Il y a Herne le Chasseur, qui porte deux énormes cornes sur le front. Il lui arrive de se promener à pied dans le parc, solitaire et taciturne, mais on le rencontre parfois à cheval, une meute derière lui. Il a été vu pour la dernière fois en 1936, par trois jeunes élèves du collège d’Eton.

En 1897, le lieutenant Glyn, des Horse Guards, a aperçu, dans la bibliothèque du château, la reine Elizabeth (morte en 1603). Courageusement, l'officier alla vers la souveraine, mais celle-ci disparut, en  traversant une porte. George III, qui mourut fou, apparaît quelquefois à une fenêtre de la terrasse est, cependant que Henry VIII affectionne le cloître, où erre par fois l'ombre d’Anne de Boleyn.

La malheureuse Anne, qui périt sur l'échafaud, hante d’ailleurs d'autres lieux. On l’a vue, sans tête, dans le voisinage de White Tower, une des tours de la Tour de Londres, à Hampton Court et aussi au château de Hever, dans le Kent, où elle naquit. Chaque année, dans la nuit qui marque l’anniversaire de son exécution, elle est aperçue, quelque part dans le Norfolk, courant les routes dans une voiture attelée, de quatre chevaux et conduite par un cocher décapité.

Anne de Boleyn n’est d’ailleurs pas le seul fantôme de Hampton Court, où l’une des galeries menant à la chapelle a reçu le nom de Galerie Hantée, depuis qu’elle reçoit, à intervalles variables, la visite des  infortunées épouses de Henry VIII. Catherine Howard y revient, de même que Jane Seymour et Mrs. Penn, qui fut la nourrice d'Edward VI.

Nobles et roturiers

L’ombre de l’évêque de Salisbury erre de temps à autre dans la cathédrale qui fut la sienne. Elle a été vue en 1885 par Miss Moberley, la propre fille du prélat, et en 1911 par Miss Edith Olivier, une tante du grand acteur Laurence Olivier.

L'esprit qui vagabonde dans les galeries de Raynham Hall, résidence du marquis de Townsend dans le Norfolk, a été photographié. On croit que c’est celui d’une sœur de lord Townsend. Il a été rencontré par de nombreuses personnes et les reporters du Country Life, qui ont eu la bonne fortune de le photographier, ont pris la précaution de développer leur cliché devant témoins, ce qui leur permet de donner leur parole que la photo n’a pas été truquée.

La maison hantée du 50 Berkeley Square, à Londres, est célèbre, plusieurs locataires étant morts de saisissement à la suite d’une rencontre fortuite avec un spectre. Le Haymarket Theatre ne possède qu’un  fantôme, celui de M. Becclestone, un de ses anciens directeurs, mais il y en a trois au Drury Lane Theatre, où reviennent fréquemment Dan Leno, qui fut l’une des vedettes de la maison au commencement du siècle, et deux autres personnages qui n’ont pu encore être identifiés. Aucun doute ne subsiste pour Dan Leno, qui fut reconnu par le comédien Stanley Lupino, un soir que celui-ci se maquillait dans la loge qui avait été celle de Dan Leno.

Le secret de Glamis Castle

Le propriétaire ne manque pas de mentionner le fameux château de Glamis, en Ecosse, où les apparitions sont aussi fréquentes que mystérieuses.

Dès que tombe la nuit, des formes étranges  circulent dans les couloirs, coïncidant avec une baisse subite de la température. La légende assure que la vieille demeure est hantée par une lady Glamis, qui fut brûlée comme sorcière, il y a plusieurs siècles, et qui, dans une chambre introuvable, poursuivrait depuis, avec le Diable en personne, une interminable partie de cartes.

Un comte de Strathmore aurait connu le terrible secret du château, dont nul ne sait rien, il mourut en  1905 et ses dernières paroles furent pour dire à ses héritiers :

« Si vous connaissiez ce secret, vous tomberiez à genoux, en suppliant Dieu de vous le faire oublier au plus tôt. »

« La Presse » 5 janvier 1952

peinture : William Edward Cooke

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