Des hommes de 3 mètres ?

Légende ? non ...réalité

D'innombrables légendes transmises de génération à génération, depuis des siècles, et que respecte la tradition de nombreux peuples, font mention de l’existence, dans des temps très anciens, l’hommes de stature gigantesque. Rien, jusqu’ici, ne pouvait cependant permettre d'accréditer les récits mythologiques où abondent les luttes de géants.

Or, voici que la découverte d’un archéologue et paléontologue américain vient d'apporter d'étonnantes révélations sur  nos lointains ancêtres.

Cet archéologue, M. Ben Allen, en mission dans une zone désertique qui s’étend aux confins de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, a retrouvé de gigantesques empreintes de pieds humains laissées sur le sol argileux d’une caverne, il y a des milliers d’années. Ces empreintes, dont il a rapporté le moulage et la photographie, mesurent cinquante-cinq centimètres de long et sont larges de vingt centimètres; plus que le double d'un pied humain normal. Ce qui permet de déterminer la stature du propriétaire qui, au dire des spécia listes, devait dépasser ou, en tout cas, atteindre trois mètres cinquante !

Bientôt, d’ailleurs, nous n’en serons plus aux approximations car une nouvelle expédition va partir pour cette mystérieuse région, connue sous le nom de « Gypsum Flats ». Ben Allen, en effet, a affirmé que lui et ses compagnons, poursuivant leurs recherches, avaient découvert plusieurs corps momifiés qu'ils n’avaient pu transporter, mais qui, très certainement, dé passaient trois mètres de taille.

— Quand Je me suis soudain trouve en présence de ces hommes de plus de trois mètres, adossés à la paroi d’une caverne, j’ai senti mon sang se glacer, tant était forte l’émotion qui m’étreignait, a dit Ben Allen.

On veut bien le croire, car on ne fait pas de pareilles rencontres tous les jours. Cependant, les milieux scientifiques ne se sont pas contentés des preuves ramenées par l’explora teur et c’est pour retrouver les fameuses momies géantes qu'une nouvelle expédition va partir vers le Nouveau-Mexique.

Un des problèmes les plus passionnants de la paléontologie ne tardera donc plus à être définitivement résolu.

La Presse, 27 avril 1948

Illustration : estampe de Jean Veber