Cloven foot
Quand la mère de lord Byron s’aperçut que le fils qu’elle avait mis au monde était boiteux, elle en ressentit un très vif chagrin.
Mais il paraît que cette infirmité existait depuis longtemps dans la famille. Plusieurs ancêtres du poète ont été boiteux de la même manière que lui. Il attacha toujours de l’importance à dissimuler ce défaut : il portait pour cela des pantalons fort longs, et taillés d’une manière particulière.
Quand ses camarades d’école voulaient le faire entrer en fureur, ils l’appelait pied fourchu (cloven foot). Cette injure le mettait hors de lui. Une chose bizarre et assez remarquable, c’est que Walter Scott a un pied exactement pareil à celui de lord Byron.
Louise Swanton-Belloc. « Lord Byron. Tome 1, notes. » Paris, 1824.