Le chow-chow
C’a été la nouveauté de l’exposition canine. Le chien chow-chow rend les plus grands services aux explorateurs du Nord et aux chercheurs d’or de l’Alaska.
C’est grâce à eux que Nansen a pu vivre dans sa fameuse exploration; non seulement ils l’ont transporté, mais quand il faillit mourir de faim, il les mangea les uns après les autres, malgré le chagrin qu’il en éprouvait.
Les chiens chow-chow servent aux indigènes à une foule d’usages : quand on les dételle, par exemple, ils vont à la pêche au saumon pour leur maître et le lui apportent fidèlement, se contentant des débris qu’il veut bien leur jeter. Ils sont de petite taille, très vifs et ressemblent un peu au chien loulou, qui accompagnait en jouant les antiques diligences.
Ils adorent les enfants, et M. de Parville raconte, qu’à l’exposition des Tuileries, une nourrice et un bébé ayant pénétré dans le couloir sur lequel se trouvaient leur cage, tous sautèrent aux barreaux, avec frénésie, pour embrasser l’enfant.
« Touche-à-tout. » Paris, 1904.