Le chi-fou-mi
Ce jeu a l’avantage d’entraîner sans fatigue l’esprit des enfants à penser très vite. Il tire son nom des trois mots Chi, Fou, Mi qui, en japonais, signifient : un, deux, trois. Le jeu se joue en 20, 50 ou 100 points. Des enfants se réunissent deux par deux. Voici les règles du jeu :
Le poing fermé signifie la pierre, l’index et le majeur ouverts veulent dire ciseaux, et la main entièrement ouverte : papier. Les ciseaux gagnent le papier, puisqu’ils peuvent le couper. Le papier gagne la pierre, puisqu’il peut l’envelopper. La pierre gagne les ciseaux, puisqu’elle ne peut être coupée par eux.
Supposons que Jacques et Lili jouent ensemble au Chi-Fou-Mi. Jacques s’écrie : Chi-Fou-Mi ! autrement, dit : un, deux, trois.
Au même instant, il ouvre au hasard la main toute grande : c’est le papier, et Lili ouvre deux doigts. Qui a gagné ? C’est Lili. Pourquoi ? Parce que les ciseaux coupent le papier. Mais, la seconde fois, c’est Jacques qui ouvre deux doigts. Lili a fermé le poing. A-t-il gagné ? Pas le moins du monde, car les ciseaux ne peuvent couper la pierre.
Avec un peu d’habitude, on arrive à jouer très vite. On peut organiser un concours entre les groupes. Quel est celui qui aura gagné le premier cinquante points ? Ce jeu, au fond, est beaucoup plus spirituel qu’on ne penserait de prime abord et nous avons vu souvent de grandes personnes s’en divertir. Essayez donc. Si vous ne vous amusez pas autant que vous l’espériez, vous aurez au moins appris à compter en japonais jusqu’à trois, et cela peut toujours servir.