L’éléphant chirurgien
C’est d’auto-chirurgie qu’il s’agit, l’opérateur à longue trompe ayant opéré sur lui-même, pour se débarrasser d’une sangsue qui le gênait fort. Le fait a été signalé dans le journal Nature par M. G.-E Peal.
Celui-ci vit avec étonnement la bête s’approcher d’une clôture en bambou, et en briser un des poteaux, puis casser ce dernier en éclats en s’aidant de sa trompe et d’une de ses jambes de devant. Quand il eut obtenu ainsi un bout de bois pointu long de quelque 25 centimètres, il le saisit avec sa trompe et s’en gratta l’aisselle avec une énergie qui annonçait une pensée bien arrêtée.
En effet, l’observateur vit bientôt tomber à terre une grosse sangsue qui s’était accrochée sous l’aisselle de l’éléphant et le gênait évidemment d’une façon considérable. L’intelligent animal posa son pied sur la sangsue et l’écrasa avec un grognement de satisfaction.
« Le Pays de Montbéliard. » 1899.